Surveillance des contaminations professionnelles

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La transmission possible du VIH aux professionnels de santé lors des accidents exposant au sang (AES) a constitué dans les années quatre-vingt-dix un élément essentiel de réflexion pour analyser les facteurs de risque de ces accidents et développer des stratégies de prévention pour améliorer la sécurité des soignants. L’application des précautions standards ainsi que l’utilisation de matériels de sécurité a notamment permis de diminuer la fréquence des AES. L’évitabilité de ces accidents n’est cependant pas absolue, d’où l’importance d’une surveillance des AES, mise en place au sein de chaque établissement de soins par le médecin du travail, afin de suivre leurs circonstances de survenue, qui peuvent varier en fonction de modifications dans l’organisation du travail, la formation des personnels, le choix de matériels… Un certain nombre d’établissements participent à la surveillance AES, coordonnée au niveau national par le Raisin (Réseau d’alerte, d’investigation et de surveillance des infections nosocomiales), et dans chaque interrégion par le CClin (Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales) [1].

Parallèlement à la surveillance des AES, a été mise en place une surveillance nationale des contaminations professionnelles, qui permet de recenser les contaminations virales survenues chez des soignants dans les suites d’un AES et de caractériser ainsi les accidents à haut risque de transmission [2,3]. Cette surveillance a été initiée, par le Réseau national de santé publique (ex-InVS), en 1991 pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et en 1997 pour le virus de l’hépatite C (VHC). En 2005, l’Institut de veille sanitaire a souhaité élargir cette surveillance aux contaminations professionnelles par le virus de l’hépatite B (VHB). L’importance de cette surveillance a été rappelée dans plusieurs circulaires [4,5].


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